DÉCÈS DU CINÉASTE

CHEIKH NGAÏDO BA


Il est décédé des suites de maladie, ce dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar. Ngaïdo Ba est aussi le père de l’animatrice de iTv, Sofia Ba.


Emedia a appris le décès du cinéaste Ngaïdo Ba. Il est décédé des suites de maladie, ce dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar. Ngaïdo Ba est aussi le père de l’animatrice de iTv, Sofia Ba.

Après ses études couronnées de succès à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) en France, Cheikh Ngaido Ba, panafricaniste, rentre au bercail pour servir son pays. Patriote ardent, il a contribué à enrichir le contenu de la télévision nationale, naissante à l’époque.

Réalisateur de 1972 à 1977 à l’Office de la radio et télévision du Sénégal (Orts) devenu plus tard la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), son riche potentiel en audiovisuel et cinéma l’a définitivement poussé à se lancer dans le septième art. Il réalise en 1978 le long métrage « Rewo dande mayo » co-produit par le Sénégal et la Mauritanie. Et pendant plus d’une dizaine d’années, Ngaïdo Ba assiste de grands cinéastes sénégalais tels que Ababacar Samb Makharam, Tidiane Aw, Momar Thiam, Mahama Johnson Traoré....

Né le 10 juin 1949, Il appartient à la troisième génération de cinéastes sénégalais. Formé sur le tas, il a commencé par être assistant d’autres metteurs en scène sénégalais comme Mahama Traoré, ou Ababacar Samb. En 1974, il entre à la télévision sénégalaise comme réalisateur, et dans le même temps met en scène deux courts-métrages : Tablo Ferray et Arret Car.

Le premier s’intéresse aux « déguerpis », ces habitants des quartiers misérables de Dakar, qu’on ne cesse de repousser au fur et à mesure que la ville grandit. Le second, de même, est un film à base sociologique, malheureusement non-terminé, faute de moyens.

Avec d’autres cinéastes, il a créé un foyer de recherches dans lequel, ensemble, ils s’attachent à réfléchir à l’expression cinématographique, à une écriture spécifique. Entre 1972-1976, il était réalisateur-producteur à l’ORTS (Office de Radio Télévision du Sénégal), l’ancêtres de l’actuelle RTS (Radio Télévision Sénégalaise). Il devint plus tard le Président des cinéastes Sénégalais associés (CINESEAS).

Ngaïdo Ba était également membre du Conseil économique social et environnemental (CESE). Et était à la tête de la Commission de l’artisanat, de la Culture, du Tourisme et des sports du CESE.


Sorce : Sénéplus le 17/01/2021


Cheikh Ngaido Ba : "le cinéma est art, commerce et industrie
 
Après ses études couronnées de succès à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) en France, Cheikh Ngaido Ba, panafricaniste, rentre au bercail pour servir son pays. Patriote ardent, Cheikh Ngaïdo a contribué en enrichir le contenu de la télévision naissante au Sénégal. Réalisateur de 1972 à 1977 à l’Office de la radio et télévision du Sénégal (Orts) devenu plus tard la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), son riche potentiel en audiovisuel et cinéma l’a définitivement poussé à se lancer dans le septième art. Il réalise en 1978 le long métrage « Rewo dande mayo » co-produit par le Sénégal et la Mauritanie. Et pendant plus d'une dizaine d'années, Ngaïdo Ba assiste de grands cinéastes sénégalais tels que Ababacar Samb Makharam, Tidiane Aw, Momar Thiam, Mahama Johnson Traoré.... 

Actuellement, dans le secteur de la culture, Ngaïdo Ba plaide pour le mécénat, levier pour booster davantage l’économie de la culture. Cheikh Ngaïdo B est président des Cinéastes Sénégalais Associés (CINESEAS). Il est aussi Secrétaire Régional de la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) pour la zone UEMOA. Personnalité culturelle de marque au Sénégal, Ngaïdo Ba est membre du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Il ne ce cesse, à nombre d'occasions, de donner ses points de vue sur le développement du cinéma en Afrique.
« Nous sommes persuadés aujourd'hui que notre cinéma ne peut plus se faire par chaque pays pris individuellement mais par des ensembles » constate Cheikh Ngaido Ba. Il poursuit : « Il va falloir donc intégrer cet ensemble de l'UEMOA pour pouvoir réaliser des coproductions, assurer la circulation des films et agir sur l'ensemble de l'industrie cinématographique et audiovisuelle composée par ses maillons que la production, la distribution, l'exploitation, la formation. Nous ne rêvons plus. Nous savons que les solutions seront endogènes ou qu'elles n'existeront pas ». Ces propos sont tenus au Burkina Faso en marge d’un atelier sous régional organisé par l’Uemoa . Le réalisateur de « Rewo dande mayo » d’ajouter : « nous sommes dans un ensemble économique dans lequel il va falloir intégrer les industries culturelles et cinématographiques, qui sont aussi facteurs de développement et de croissance. Il ne faut pas oublier que le cinéma est à la fois art, commerce et industrie.
L'un des projets phare de l'Union consistera à installer dans chaque capitale des huit pays, cinq (05) salles de 200 places pour la diffusion des coproductions faites ensemble.Nos populations sont estimées à 113 millions d'âmes, imaginez, si 1/10ème voit un film à 1000 francs CFA cela fait 113 milliards de francs CFA !

Je pense que notre marché est là, il est effectif mais pas encore captif. Il faut qu'il le devienne ».